« Les migaillères»
 
J'avais cherché le mot migaillères,
Partout dans mon vieux dictionnaire.
J'ai feuilleté, en long, de travers.
Pour trouver le mot ; Rien à faire.
Cest en feuilletant un jour une revue,
Que soudain le mot m'est apparu.
Parlant du dessous de nos grands-mères,
Du temps ou elles portaient des jarretelles.
En ce temps, nos belles ingénues.
Portaient des culottes fendues.
Cachées sous de longs jupons,
Qui froufroutaient en marchant.
La migaillere, en son état général,
Etait une sorte de fente latérale,
Qui, par sa discrète ouverture,
Donnait accès à une poche de ceinture.
Migailler, c'était chercher dans la migaillere.
Parfois on ironisait un peu l'affaire,
Ce qui portait à certains commentaire,
Chaque toilette ayant sa migaillere.
Maintenant leur temps est bien fini,
On porte jupe culotte ou bien mini,
Et si les dames portent le pantalon,
Ils n'ont plus de migaillères maintenant.
 
Robert JASMIN, poète Poitevin (79)
Le 30 juillet 1996.