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Le Champ Saint Père

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Le texte qui suit a été trouvé au Couvent dans ce qui est devenu le Centre Culturel des Tilleuls. A-t-il été rédigé par un prêtre ? ou par une jeune fille ? (comme pourrait le laisser penser les nombreuses allusions aux jeunes filles). En quelle année ? Peut-être à la fin de l’année 1949 ( comme le laisse penser la fin du texte sur les fêtes religieuses)

Cependant,si le le texte est manuscrit, la reliure semble plus récente que les années 50. (Photocopies, reliures à anneaux, ...

Si quelques lecteurs peuvent apporter des précisions , je serai heureux de les communiquer

De 1870 à 1871, la paroisse fut éprouvée par une grave épidémie : la petite variole. (sic) Le premier malade fut à la Petite Bretonnière. Il est probable que l’épidémie venait de Luçon. Trois cents personnes en furent atteintes et cent huit ont succombé. Les deux prêtres de la paroisse ne cessaient de visiter les malades. Tous ceux qui ont guéri de cette maladie ont gardé des traces profondes à a figure.

En 1873 eut lieu une mission avec érection d’une croix de pierre au lieu-dit « LA CHAPELLE ». Le Christ fut porté par dix hommes et trois milles personnes assistaient à cette cérémonie.

En 1875 : année jubilaire. Monsieur Ménard, vicaire de la paroisse partit en pèlerinage à Rome accompagné de quelques paroissiens.

En 1877, cette année connut un plus grand nombre de communions pascales. En effet, le chiffre se montait à 1090 au lieu de 900 à 1000, les années précédentes. La même année, la cure eut des réparations : il fut construit une buanderie au fond du jardin, avec l’aspect d’un petit chalet.

En 1879, du 14 avril au 8 décembre, 16 incendies durent être éteints sur le territoire de la paroisse ; au début, on croyait à la malveillance d’un fumeur mais ils se renouvelaient trop souvent et chez les mêmes personnes ; en effet, en août, il y en eut un le 9, au Rocher, le 15 au Rocher, le 21, à la Gaudinière, le 29 encore au Rocher chez Mr Buton, en septembre à nouveau au Rocher et chez Mr Hardy, le 7 octobre chez le vétérinaire, le 19 octobre, à la Basse Brunetière, le même jour, à la Gare.

Quelques jours après, trois à la fois dans le chemin de Riboux sur une étendue de 100 mètres ; là, il fut aperçu une ombre se sauver, en décembre, ce fut à Nouailles : toutes ces incendies étaient dans des barges de foin. Monsieur le curé dut agir avec beaucoup de dynamisme pour remonter le moral à tous ses paroissiens ; mais les gendarmes purent enfin arrêter l’incendiaire qui avoua avoir agi pour toucher la somme de quarante francs. Il fut jugé et condamné aux travaux forcés.

 En 1882, départ du vicaire, Mr l’abbé Mesnard qui resta 12 ans dans la paroisse.

En 1886, grande cérémonie pour la bénédiction d’une cloche --Marie-Gabrielle— pesant 865 kilos. Elle eut pour parrain, Mr Le Bailly de la Falaise, et pour marraine, Mademoiselle Pichard de la Blanchère.

Le calvaire de la Gare, aujourd'hui disparuEn 1893, noces d’or du Couvent, construction de trois nouvelles classes pour lesquelles Monsieur le Curé reçut l’aide de tous les fermiers. Bénédiction de ces trois classes. L’école était faite par deux religieuses auparavant. De 1838 à 1845, par des Sœurs du Sacré cœur de jésus et de Marie, puis pendant 15 ans par les sœurs de St Vincent de Paul et depuis par des religieuses de la Salle de Vihiers.

En 1894, pendant quatre semaines fut prêchée une mission. A la clôture, fut bénie une croix de 12 mètres de haut et plantée dans le quartier de la Gare sur un rocher ; en dessous, fut mise la descente de la Croix. Quarante hommes, l’arme au bras, faisaient une haie d’honneur et on peut estimer à 6000 personnes l’assistance à cette cérémonie.

Le 31 décembre 1895 : arrivée du nouveau prêtre, Monsieur le Curé RIVALLIN.

En 1901, érection du chemin de croix dans l’église.

L'église toute neuveLe 24 septembre 1902 : consécration de la nouvelle église, remplaçant une, trop petite construite au 13° siècle et servant à cette époque de chapelle au PRIEURE. Monsieur le Curé RIVALLIN mit toute sa fortune pour la construction de ce nouvel édifice. Un don de 15 000 francs fut fait pour l’ameublement. Elle coûta 80 000 francs. Pour cette consécration, une belle décoration faite sur la place et sur le parcours où devait passer la procession portant les saintes reliques de St Boniface et de St Valentin.

En 1905, départ de l’abbé RIVALLIN qui est nommé Curé-Doyen. Il laisse un groupe très fervent et très nombreux « La Jeunesse Catholique ».

 En 1906, dans le début de l’année eurent lieu les « inventaires » ; du 5 mars au 15, Monsieur le Curé Chacun entouré de 40 hommes garde jour et nuit la porte de l’église. A plusieurs reprises, il refuse de donner les clés. Les employés de l’état durent demander l’aide d e l’armée, .En effet le 15, deux compagnies du 93ème barrent l’accès de la place mais la foule nombreuse est là et chante : « Nous voulons Dieu ». Les portes de l’Eglise furent forcées du côté de la chapelle de la Sainte Vierge, puis celles de la sacristie cèdent après 20 minutes. Le crime est commis et la foule se retire bien triste.

En 1908, la mission eut lieu par un temps de neige : il n’y en avait pas eu depuis 1894. L’érection du Christ n’eut lieu que le lundi de la Pentecôte de la même année à Montorgueil. Il y avait cinq kilomètres de procession.

En 1919, mission orêchée par le Père Martin. Chaque soir, malgré une très forte pluie, les habitants des villages de Marigny et de Noailles venaient nombreux. A la clôture, il y eut bénédiction du calvaire des écoles chrétiennes, érigé pour les morts de la grande guerre.

En 1923, retour de mission et érection d’une croix en granit au village de la Baffardière. Tout au long du parcours , il y avait une belle décoration et environ 1200 personnes y assistaient.

En 1924, le Père Moreau prêcha une retraite fermée pour toutes les jeunes filles du 4 au 8 septembre. 120 jeunes filles ont communié à la messe de clôture.

En 1926, année jubilaire prêchée par le Père Ordonneau. Cette même année eut lieu la bénédiction d’une croix à la Saivrie et de la statue de Ste Thérèse offerte part une famille de la paroisse.

Le 23 juin 1930, mort de l’Abbé CHACUN. Le 18 juillet, intronisation de Monsieur le Curé Piveteau. Dans les mêmes années, une troisième classe fut ouverte à l’école des garçons et le denier des écoles fut fondé.

En 1939, une boiserie faite par un artisan de la paroisse fut posée dans le chœur de l’église.

En 1944, une semaine mariale fut prêchée.

En 1945, une semaine du Sacré-Cœur. A la fin, 800 personnes communièrent et 175 se font inscrire à l’apostolat de la prière.

En 1947, prêchée par 2 missionnaires du diocèse de Nantes, le Père …& …. Malgré le froid intense, une foule venait aux cérémonies aussi bien le jour que le soir. Des illuminations eurent lieu le soir des grands jours de fête de la mission. Un soir, on aurait pu se croire rendu au Rocher de Massabielle. Le dernier dimanche, jour de clôture par 10 degrés au-dessous de zéro, une statue du Christ-Roi fut bénie (il fallut dégeler l’eau bénite) et conduite sur un chariot traîné par dix bœufs blancs jusqu’à la gare, à l’emplacement du calvaire érigé en 1894, où maintenant il domine tout le quartier de la gare. Le parcours était garni de haies de verdure et de 4 arcs de triomphe « chantant » la gloire du Sacré Cœur.

Le 19 mars 1947, nouvelle délimitation de la paroisse de Champ Saint Père, avec un nombre de 1700 à 1800 paroissiens. A la messe du dimanche, environ ….y assiste ; sur la semaine, il y a un tout petit groupe de fidèles et les familles pour qui sont dites la messe. Depuis leur retraite, les jeunes filles font leur chaine de communion.

La communion pascale est faite par environ les deux tiers ; dans le tiers qui reste, on trouve une partie d’indifférents, le groupe du comité d’action laïque et ceux de la cellule communiste.

Dans la paroisse, il y a quelques non-baptisés, et depuis plusieurs années, il y a eu trois mariages civils et un enterrement. A part les enfants des fonctionnaires, presque tous vont à l’école libre. Dans la paroisse, il y a un groupe de fervents catholiques qui ne vont jamais aux fêtes organisées par l’Amicale Laïque.

Au mois de janvier, le 9, arrive notre fête de l’Adoration préparée par un … de prières prêché par un missionnaire vendéen.

Au moment des quarante heures il y a aussi des exercices de réparation avec adoration au Saint sacrement et le mardi soir, il y a toujours une quarantaine d’hommes. Nous arrivons au Carême : les exercices ne sont suivis que par une petite quantité de fidèles.

Le jour des Rameaux, l’église est toujours trop petite car ce jour-là tout le monde vient à la messe avec son rameau pour aller ensuite en procession au cimetière.

Le Jeudi-Saint, à la cérémonie du matin, nous avons la communion privée des enfants, très belle cérémonie. Au moment de la communion, les petits enfants font le tour de l’église et à leur passage, le papa et la maman entourent leur petit et le présentent ainsi à la Sainte Table où la communion et donnée à l’enfant puis aux parents. C’est une cérémonie très touchante. En général, une grande partie des femmes fait ses Pâques, ce jour-là. Toute la journée, les fidèles viennent faire des visites à la chapelle ou reposoir. Après le soir, tous ceux qui le peuvent viennent écouter le sermon de la Passion.

Le jour de Pâques, il y a beaucoup de monde. Ce matin-là beaucoup d’hommes font leurs Pâques. Pour cette grande fête, l’église est bien ornée car…………………………………………………………….les fleurs qu’’elles avaient mis sur leur tombes pour les Rameaux.

Arrive ensuite, le mois de Mai, « MOIS DE MARIE ».Tous les soirs, nous avons une petite cérémonie où nous récitons le chapelet. Puis Mr le Curé lit un livre de mois de Marie. Dans plusieurs villages éloignés du bourg, des fidèles se rassemblent dans une maison où ils ont soin de dresser une petite chapelle pour faire ainsi leur Mois de Marie.

A la Saint Marc et aux Rogations, il y a la procession extérieure. L’année dernière, cette procession a repris une ancienne coutume car nous avons été jusque dans les chemins de terre . Nous avons fait au moins trois kilomètres de procession.

NOTE / ne fait pas partie du texte retrouvé : Les Rogations constituaient une fête liturgique s’échelonnant sur trois jours, du lundi au mercredi précédant l’Ascension. Ces Rogations, ou litanies mineures, furent instituées en 469 par saint Mamert, évêque de Vienne en Dauphiné.

Curé en tête, la procession des paroissiens traversait le terroir de part en part, s’arrêtant aux croix pour bénir les prés et les champs et en chantant les litanies des saints. Chaque journée était consacrée, en principe, à la bénédiction d’un type particulier de culture : prés, champs, vignes ou quelque autre culture secondaire. Le but était évidemment de garantir, par des prières adéquates, la prospérité de la communauté villageoise en immunisant ses diverses productions contre les attaques des forces obscures. C’est pourquoi il importait aux paysans de disposer des croix aux endroits stratégiques, certes au bord des chemins, mais donnant sur les prés et les cultures. 

Pendant une des années de guerre, après le mois de Marie, nous avons eu le mois du Sacré Cœur . En plus du chapelet, de la lecture, nous avions le salut du Saint Sacrement.

Au début de Juin (quelquefois fin-mai), nous avons la cérémonie de la communion solennelle. Depuis très longtemps, les enfants communiaient à la première messe. L’année dernière, et il faut espérer que cela continuera, la communion leur a été donnée à la Grand Messe. Le matin, le clergé va chercher en procession à l’école du Sacré Cœur, tous les communiants et communiantes. Après la messe, la même procession repart à l’école où ce jour-là un repas en commun leur est servi . Monsieur le Curé, Monsieur l’Instituteur libre (qui est maintenant le maire) et la Supérieure du Pensionnat déjeunent avec les communiants. Aux vêpres, il y a la cérémonie de la rénovation des promesses du baptême, aux fonts baptismaux pour ceux de la première communion ; pour ceux de la seconde communion, leur profession de foi ; après, il y a la procession de tout le monde à la statue de la Sainte Vierge. Là, les communiants récitent une consécration à leur maman du ciel. Aux Vêpres, les fidèles remontent à l’école où les enfants classés premiers, garçon et fille, récitent un compliment à Monsieur le Curé.

Quinze jours après, nous avons nos reposoirs (Fête-Dieu). Autrefois, il y en avait trois ou quatre, chaque dimanche dans les différents coins du bourg. Mais, petit à petit, ils diminuèrent si bien que depuis une dizaine d’années, il n’y en avait plus qu’un chaque dimanche. En 1948, personne ne voulait prendre la responsabilité d’en faire le deuxième dimanche. Les jeunes filles de la J.A.C.F. décidèrent d’aller trouver Mr le Curé pour faire ce reposoir ; ainsi depuis deux ans, le dernier dimanche, ce sont les jeunes filles qui le font et cela demande pas mal d’efforts. Elles se mettent au travail dès le vendredi allant en quête de fleurs et la soirée, elles coupent le fenouil pour faire le chemin. Le samedi, elles préparent tous les vases, effeuillent les fleurs. Le dimanche, dès 5 heures, elles sont sur place pour tout installer. La soirée du dimanche est consacrée à remettre tout en place pour l’année suivante. Les jeunes constatent que c’est plus vite défait que fait.

A la fin de juin, nous avons notre fête patronale, la paroisse étant consacrée à Saint Pierre.

Le dimanche qui suit le 24 juin, jour de la St Jean Baptiste, les mamans amènent leurs petits enfants qui sont nés dans l’année pour les faire « évangiler » (sic). Cette cérémonie consiste en une bénédiction spéciale ; chez nous, c’est très suivi, des personnes qui ne viennent jamais à l’église ne la manquent jamais.

Au mois d’août, nous avons le jour de l’Assomption, notre procession à la Sainte Vierge où Monsieur le Curé relit la consécration de Louis XIII, de la France à la Vierge.

Dans le courant de septembre, nous avons nos pèlerinages ; en général la première quinzaine : le pèlerinage national à Notre Dame de Lourdes : une quinzaine de pèlerins y participent. En 1947, c’était lespremiers pèlerinages après la guerre : au mois de mai, il y eut 23 pèlerins et au mois de septembre, 25 à 30. Plusieurs paroissiens y ont été outre ces deux pèlerinages, cette année-là plus d’une soixantaine de paroissiens ont été prier à la grotte de Massabielle. Le 8 septembre, nous avonsle pèlerinage à Notre Dame de Bourgenay, à côté de Talmont ; l’année dernière, un rude effort a été fait et une quarantaine de personnes y ont été. Au même endroit avait eu lieu quelques mois auparavant un pèlerinage de jeunes filles : 28 sur 70 y avaient participé. Autrefois, quelques paroissiens allaient le 8 septembre aussi au pèlerinage de Martinet.

Au mois de septembre dernier, il y eu une retraite de jeunes filles suivie par une trentaine. Avant la guerre, tous les ans, il y en avait une ; il faut espérer que cela va continuer maintenant tousles ans ; déjà, pour 1950, une est prévue pour la fin d’août.

C’est la même assistance que l’on trouve au mois du Rosaire (octobre) qu’au Mois de Marie

Le dernier dimanche d’octobre, nous avions à la fête du Christ-Roi une procession du Saint sacrement avec une belle assistance d’hommes.

La Toussaint et le jour des morts sont bien suivis. Beaucoup de personnes malheureusement ne viennent à l’Eglise que ces jours et le Jour des Rameaux.

Le dimanche suivant, la Sainte Cécile, nous avons la messe en musique. Nos musiciens ont à cœur de fêter leur patronne.

Nous arrivons à l’Avent puis à Noël, cette Messe de Minuit tant attendue par les jeunes comme par les grands. Il y a quelques années, pendant toute la messe de minuit, le groupe de chanteurs et de chanteuses n’exécutait que des chants de Noël. Maintenant, comme nous n’avons qu’un seul prêtre, il j’y a qu’une seule messe qui est dite en grande pompe. Les fidèles viennent toujours très nombreux à la communion à cette grande fête.

L’année 1949, pour nous préparer à l’année jubilaire, nous avons eu dans la nuit du 31 décembre au 1° janvier, une heure sainte suivie de la Messe de Minuit.

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