De 1870 à 1871,
la paroisse fut éprouvée par une grave épidémie : la petite variole. (sic) Le premier malade fut à la Petite Bretonnière. Il est probable que l’épidémie venait de Luçon. Trois cents personnes en furent atteintes et cent huit
ont succombé. Les deux prêtres de la paroisse ne cessaient de visiter les malades. Tous ceux qui ont guéri de cette maladie ont gardé des traces profondes à a figure.
En 1873 eut lieu une mission avec érection d’une croix de pierre au lieu-dit « LA CHAPELLE ». Le Christ fut porté par dix hommes et trois milles personnes assistaient à cette cérémonie.
En 1875 : année jubilaire. Monsieur Ménard, vicaire de la paroisse partit en
pèlerinage à Rome accompagné de quelques paroissiens.
En 1877, cette année connut un plus grand nombre de communions pascales. En effet, le
chiffre se montait à 1090 au lieu de 900 à 1000, les années précédentes. La même année, la cure eut des réparations : il fut construit une buanderie au fond du jardin, avec l’aspect d’un petit chalet.
En 1879, du 14 avril au 8 décembre, 16 incendies durent être éteints sur le territoire
de la paroisse ; au début, on croyait à la malveillance d’un fumeur mais ils se renouvelaient trop souvent et chez les mêmes personnes ; en effet, en août, il y en eut un le 9, au Rocher, le 15 au Rocher, le 21, à la
Gaudinière, le 29 encore au Rocher chez Mr Buton, en septembre à nouveau au Rocher et chez Mr Hardy, le 7 octobre chez le vétérinaire, le 19 octobre, à la Basse Brunetière, le même jour, à la Gare.
Quelques jours après, trois à la fois dans le chemin de Riboux sur une étendue de 100 mètres ; là, il fut aperçu une ombre se sauver, en
décembre, ce fut à Nouailles : toutes ces incendies étaient dans des barges de foin. Monsieur le curé dut agir avec beaucoup de dynamisme pour remonter le moral à tous ses paroissiens ; mais les gendarmes purent enfin arrêter
l’incendiaire qui avoua avoir agi pour toucher la somme de quarante francs. Il fut jugé et condamné aux travaux forcés.
En 1882, départ du vicaire, Mr l’abbé Mesnard qui resta 12 ans dans la paroisse.
En 1886, grande cérémonie pour la bénédiction d’une cloche --Marie-Gabrielle— pesant 865 kilos. Elle eut pour parrain, Mr Le
Bailly de la Falaise, et pour marraine, Mademoiselle Pichard de la Blanchère.
En 1893, noces d’or du Couvent, construction de trois nouvelles classes pour lesquelles Monsieur le Curé reçut l’aide de tous les fermiers. Bénédiction
de ces trois classes. L’école était faite par deux religieuses auparavant. De 1838 à 1845, par des Sœurs du Sacré cœur de jésus et de Marie, puis pendant 15 ans par les sœurs de St Vincent de Paul et depuis par des religieuses de la
Salle de Vihiers.
En 1894, pendant quatre semaines fut prêchée une mission. A la clôture, fut
bénie une croix de 12 mètres de haut et plantée dans le quartier de la Gare sur un rocher ; en dessous, fut mise la descente de la Croix. Quarante hommes, l’arme au bras, faisaient une haie d’honneur et on peut estimer à
6000 personnes l’assistance à cette cérémonie.
Le 31 décembre 1895 : arrivée du nouveau prêtre, Monsieur le Curé RIVALLIN.
En 1901, érection du chemin de croix dans l’église.
Le 24 septembre 1902 : consécration de la nouvelle église, remplaçant une,
trop petite construite au 13° siècle et servant à cette époque de chapelle au PRIEURE. Monsieur le Curé RIVALLIN mit toute sa fortune pour la construction de ce nouvel édifice. Un don de 15 000 francs fut fait pour
l’ameublement. Elle coûta 80 000 francs. Pour cette consécration, une belle décoration faite sur la place et sur le parcours où devait passer la procession portant les saintes reliques de St Boniface et de St Valentin.
En 1905, départ de l’abbé RIVALLIN qui est nommé Curé-Doyen. Il laisse un
groupe très fervent et très nombreux « La Jeunesse Catholique ».
En 1906, dans le début de l’année eurent lieu les « inventaires » ; du 5 mars
au 15, Monsieur le Curé Chacun entouré de 40 hommes garde jour et nuit la porte de l’église. A plusieurs reprises, il refuse de donner les clés. Les
employés de l’état durent demander l’aide d e l’armée, .En effet le 15, deux compagnies du 93ème barrent l’accès de la place mais la foule nombreuse est
là et chante : « Nous voulons Dieu ». Les portes de l’Eglise furent forcées du côté de la chapelle de la Sainte Vierge, puis celles de la sacristie cèdent après 20
minutes. Le crime est commis et la foule se retire bien triste.
En 1908, la mission eut lieu par un temps de neige : il n’y en avait pas eu depuis 1894. L’érection du Christ n’eut
lieu que le lundi de la Pentecôte de la même année à Montorgueil. Il y avait cinq kilomètres de procession.
En 1919, mission orêchée par le Père Martin. Chaque soir, malgré une très forte pluie, les habitants des villages
de Marigny et de Noailles venaient nombreux. A la clôture, il y eut bénédiction du calvaire des écoles chrétiennes, érigé pour les morts de la grande guerre.
En 1923, retour de mission et érection d’une croix en granit au village de la Baffardière. Tout au long du parcours
, il y avait une belle décoration et environ 1200 personnes y assistaient.
En 1924, le Père Moreau prêcha une retraite fermée pour toutes les jeunes filles du 4 au 8 septembre. 120
jeunes filles ont communié à la messe de clôture.
En 1926, année jubilaire prêchée par le Père Ordonneau. Cette même année eut lieu la bénédiction d’une croix
à la Saivrie et de la statue de Ste Thérèse offerte part une famille de la paroisse.
Le 23 juin 1930, mort de l’Abbé CHACUN. Le 18 juillet, intronisation de Monsieur le Curé Piveteau. Dans les
mêmes années, une troisième classe fut ouverte à l’école des garçons et le denier des écoles fut fondé.
En 1939, une boiserie faite par un artisan de la paroisse fut posée dans le chœur de l’église.
En 1944, une semaine mariale fut prêchée.
En 1945, une semaine du Sacré-Cœur. A la fin, 800 personnes communièrent et 175 se font inscrire à l’apostolat
de la prière.
En 1947, prêchée par 2 missionnaires du diocèse de Nantes, le Père …& …. Malgré le froid intense, une foule
venait aux cérémonies aussi bien le jour que le soir. Des illuminations eurent lieu le soir des grands jours de fête de la mission. Un soir, on aurait pu se croire rendu au Rocher de Massabielle. Le dernier dimanche, jour de
clôture par 10 degrés au-dessous de zéro, une statue du Christ-Roi fut bénie (il fallut dégeler l’eau bénite) et
conduite sur un chariot traîné par dix bœufs blancs jusqu’à la gare, à l’emplacement du calvaire érigé en 1894, où
maintenant il domine tout le quartier de la gare. Le parcours était garni de haies de verdure et de 4 arcs de triomphe « chantant » la gloire du Sacré Cœur.
Le 19 mars 1947, nouvelle délimitation de la paroisse de Champ Saint Père, avec un nombre de 1700 à 1800
paroissiens. A la messe du dimanche, environ ….y assiste ; sur la semaine, il y a un tout petit groupe de fidèles
et les familles pour qui sont dites la messe. Depuis leur retraite, les jeunes filles font leur chaine de communion.
La communion pascale est faite par environ les deux tiers ; dans le tiers qui reste, on trouve une partie
d’indifférents, le groupe du comité d’action laïque et ceux de la cellule communiste.
Dans la paroisse, il y a quelques non-baptisés, et depuis plusieurs années, il y a eu trois mariages civils et un
enterrement. A part les enfants des fonctionnaires, presque tous vont à l’école libre. Dans la paroisse, il y a un groupe de fervents catholiques qui ne vont jamais aux fêtes organisées par l’Amicale Laïque.
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