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Le Champ Saint Père

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Harmonie-municipale11er janvier :L'Harmonie défile dans le bourg et à la gare, jouant un morceau devant l'habitation de ses membres bienfaiteurs.
Avant guerre, les pompiers s'y joignaient, en grande tenue.


Février : Les jeunes gens de 20 ans fêtent leur vie de conscrits. Ils vont offrir des fleurs aux jeunes filles de leur âge qui les remercient en leur donnant la pièce. Autrefois cela s'appelait "ramasser les poules" car dans les fermes on leur donnait des volailles. Ces visites durent une partie de la semaine et le dimanche suivant ils font un banquet. Les jeunes filles sont quelquefois invitées au dessert.

Mardi-Gras : L'après-midi, la plupart des gens ne travaillent pas et les hommes jouent aux palets., par quartier : la Gare, Le “Haut du Bourg”, le Petit-Paris,... On joue”à la traine”: cela consiste à jeter au sol une poignée de menue monnaie, puis les joueurs, chacun leur tour, lancent leur pièce, puis ramassent la pièce la plus proche de la leur. Comme le jeu est fatigant, on s’arrête dans certaines maisons pour déguster toutisseaux, gaufres, crêpes...le tout arrosé de café ou de rosé. Le soir, on a perdu la forme... 

Avril : Assemblée-gagerie (ou préveil) le 3ème dimanche, Les jeunes qui veulent se placer comme valets se tiennent au centre du bourg. Les fermiers viennent évidemment très nombreux afin de trouver le meilleur valet au meilleur tarif... L'assemblée est doublée d'une fête foraine (manèges, bazars, bal sous tente).

Dans la nuit du 1er mai, les jeunes gens vont fleurir les fenêtres où il y a des filles, accrochant si possible le bouquet traditionnel aux volets de la chambre (les fleurs sont cueillies chez l'habitant). Une autre tradition qui perdure (mais est combattue par les habitants comme par les pouvoirs publics, à cause de certains excès qui tournent au vandalisme) est de ramener sur la place de l’Eglise tout objet “qui reste à trainer : barrière, charrue, herse...

1ère quinzaine de juillet : Distribution des prix aux enfants des écoles -Exposition des travaux manuels - Petite kermesse récréative : les enfants montent sur les planches. Tombola de lots offerts gratuitement.

14 juillet :


ah-la-musiqueEn août
: kermesse paroissiale dans le Parc de La Gaudinière.

2ème dimanche de septembre : autre assemblée-gagerie un peu moins importante qu'en avril.

Au siècle dernier il n'y avait qu'une assemblée qui avait lieu le dimanche suivant la St Pierre (29 juin), encore n'a-t-elle pas toujours existé : Demande de transférer le préveil ou assemblée baladaire qui a lieu (le dimanche qui précède la St Jean) dans un champ isolé de la petite commune de St Sornin au bourg de Champ-Saint-Père "qui offre une population agglomérée de près de 300 âmes ; il y a 15 à 16 auberges et cabarets, 2 boulangers, 2 bouchers, une manufacture de faïence, une brigade de gendarmerie".

11 novembre : messe des anciens combattants, pompiers, musiciens, conseil municipal, enfants des écoles y assistent. Ensuite défilé au monument aux Morts depuis la place de la mairie.

Durant les mois d'hiver : plusieurs séances théâtrales et depuis la création de l'amicale laïque : bals.

Fêtes Religieuses

Ordinaires

Fête de l’Adoration : Fixée au 9 janvier pour Champ saint Père

Ce jour-là était considéré comme une fête d’obligation pour les catholiques. La journée commençait par une messe suivie par un “Salut du Saint-Sacrement”. L’ostensoir restait en exposition sur le maître-autel et des équipes allaient se relayer toute la journée “en adoration”. Dans l’ordre : les hommes (pour leur permettre de rentrer au travail, après un passage au bistrot), les “vieilles filles” pendant le repas, les jeunes filles puis les femmes. La journée se teminait par des vêpres suivies par un nouveau “salut du saint sacrement“

Les Rogations (Les Rouzins)

Les trois jours (un pour les foins, un autre pour les moissons et le dernier pour les vendanges) des Rogations il y avait procession au petit matin (6h30...) à travers la campagne où l'on chantait les litanies des Saints. L'un des parcours, passait par le Champ de la Foire, empruntait le petit pont branlant du Pigré et revenait par la Nanté. Un second allait vers le Champ de la Croix, Les Ribours, et retour par la Gare.. Le troisième allait vers la Nanté, le Champ de la Croix et reour vers l’eglise.

Certains se souviennent de la voix puissante du chantre Marcel NICOLEAU égrenant les litanies des saints.

La Fête-Dieu

Fete-DieuA la Fête-Dieu il y avait 4 ou 6 reposoirs dans différents quartiers(Haut-du-Bourg, Les Aurays, le Couvent, Mme Gendreau(?), Mme Dézamy, La Balourie) et ce, deux dimanches a la suite. Les façades des maisons étaient tendues de draps sur lesquels on avait épinglé fleurs et verdure. Le sol, principalement aux abords du reposoir, était décoré de motifs faits de pétales de roses, marc de café, sciure et fenouil,avec pour maître d’oeuvre une religieuse , véritable artiste
Après la messe, une procession s’organisait, enfants de choeurs avec croix et chandeliers en tête, suivi des enfants, des enfants de Marie*** avec leur écharpe bleue, puis des fidèles. Sur le chemin, on chante : Lauda sion... En queue, le prêtre présentant l’ostensoir, avançait sous un dais, porté par quatre éminents hommes catholiques. Ils étaient précédés par des jeunes lançant, sur signal, des pétales de roses...A chaque reposoir, même cérémonie : prière, présentation de l’ostensoir aux fidèles , chants (tantum ergo...)

***Les enfants de Marie étaient des jeunes filles, choisies dès l’âge de 14 ans par le curé et les religieuse pour faire partie de ce groupe. Lors d’une cérémonie, à la fin des Vêpres, elles recevaient à genoux, à la Sainte Table, une écharpe bleue qui marquait ainsi leur appartenance. Elles rendaient cette écharpe à la veille de leur mariage. Plus tard, le terme “enfant de Marie” désignait tout simplement les jeunes filles de la chorale paroissiale

L’Evangélisation

le dimanche qui suivait la St Jean Baptiste, les mamans, souvent accompagnées par les marraines amenaient à l'église les petits enfants nés dans 1’année pour les faire évangéliser C’était une bénédiction spéciale aux fonts baptismaux, après les vêpres du dimanche. L’affaire était assez suivie car on accordait des pouvoirs spéciaux à cette cérémonie : “l’enfant n’aurait pas peur...,”

La grande communion ou la communion solennelle

communiants-ravon-girodo-webA l’âge de 11 ans, les enfants étaient invités à faire leur “Grande Communion” ou “communion solennelle”. Pendant l’année scolaire, ils allaient à l’Eglise, au Catéchisme. Là, le prêtre les interrogeait et les faisait réciter le catéchisme . En fonction des résultats ils étaient classés. C’était un honneur pour une famille d’avoir son enfant classé premier...Le classement déterminait également qui allait être “son camarade de communion”. Celui-ci devenait un personnage puisqu’il serait invité au mariage et , le cas échéant, au décès de son camarade

Les garçons portaient ce jour-là leur premier costume, avec brassard , croix et chapelet (ils recevaient missel et chapelet en cadeau des parrain et marraine, en général). Les jeunes filles étaient habillées en véritables “petites mariées”( robes et voiles) . La tenue était immortalisée par une photo de “communion” prise par un photographe professionnel, dans un studio des environs. Après la messe, les communiants ne rentraient pas chez eux : ils allaient manger chez les religieuses pendant que les parents allaient faire la fête chez eux. A la cérémonie des vêpres, on offrait des couronnes à la Vierge (faites avec soins, à la maison avec lierre et fleurs de saisons) Le cantique était sur toutes les lèvres :

            • Prends ma couronne, je te la donne,
            • Au ciel, n’est ce pas, tu me la rendras
  • Ce qui pouvait donner en patois :
            • Prends ma couroune, i te la doune
            • Si tu n’la vu pa, i la garde por ma.

Le 15 Août

Le jour de l'Assomption, procession à la Statue de la Vierge (en face du Rocher). Pour l’occasion, les communiants de la “Grande Communion” re-sortait leurs tenues . Les bannières à la gloire de la Vierge flottaient au vent. Mr le Curé relisait la Consécration de Louis XIII de la France à la Vierge.

Extraordinaires


Il y avait aussi les fêtes organisées par la J.A.C.F. (Coupe de la joie, etc.) telle cette Fête de la Terre du 28 août 1949 : "Cette fête fut préparée au moins pendant un mois à l'avance ; tous les dimanches les jeunes se réunissaient soit pour faire des fleurs pour la décoration des chars et des bars soit pour exercer les enfants et préparer les costumes. Dans la semaine qui précède la fête on se met au travail pour les chars, notre section en faisant deux. D'abord le char " Il était une bergère" fait uniquement par les jeunes filles peu habituées à manier le marteau; elles surent faire la hutte de la bergère et installer une clotûre pour y mettre de véritable moutons. Pour le deuxième char "Meunier, tu dors, des artisans avaient prêté leur concours...


Le 28 août arrive, dès 4 heures du matin nous retrouvons tout notre groupe de jeunes filles au travail sur le terrain, occupées à décorer les bars. Le podium réalisé pour dire la messe fut bien apprécié du monde rural car il n'était fait que d'instruments de travail : l'autel était monté sur deux barriques, le tabernaclke était une ruche, etc..."

Les Missions : elles pouvaient durer jusqu'à 4 semaines et déplacer les foules, principalement le jour de la clôture où l'on érigeait généralement un calvaire.

En 1947 par exemple : "15 jours de mission par un froid intense - 10° C le jour de la clôture. Il fallut dégeler l'eau bénite. Une statue du Christ-Roi fut conduite sur un chariot traîné par dix boeufs blancs jusqu'à la gare... Le parcours était garni de haies de verdure et de quatre arcs de triomphe".

 

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