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Merveilleux-du-VignauxAvec l'amiral Jean Merveilleux du Vignaux, décédé le 25 avril (1930) dernier en son château des Aurays, à Champ-Saint-Père, disparaît une des plus belles figures de la Marine française...

Né en 1865 au château de la Bijoire, en Saint-Vincent-sur-Graon, il entra à dix-sept ans à l'Ecole Navale. Il fit les campagnes du Tonkin en 1887 et de Madagascar en 1898. Capitaine de frégate en 1905, il fut nommé capitaine de vaisseau en 1913 et commandant de l'Ecole Navale. C'est à ce poste que la guerre le surprit.

La lutte gigantesque devait mettre sous son commandement une flotte dont il n'avait pas escompté la direction. Dès 1915, les sous-marins allemands menaçaient de bloquer nos côtes ; pour lutter contre ce péril, il fut décidé d'armer en guerre les flottilles de bateaux de pêche, et c'est le capitaine du Vignaux qui fut chargé de les organiser dans la Manche et dans la mer du Nord.


Tâche difficile, et dont il s'acquitta avec le plus entier succès.

Nommé contre-amiral en 1916, il devint sous-chef d'état-major général de la Marine et, en 1917, directeur de la guerre sous-marine dont il avait acquis une connaissance particulière au commandement des flottilles de chalutiers. La même année, il prit le commandement de la division navale d'Orient à Salonique et devint, l'année suivante, chef d'état-major de l'armée navale. Promu vice-amiral, en I919, il fut nommé membre du Conseil supérieur de la Marine. Inspecteur général des forces maritimes du Nord en 1925, et du Midi en 1927, il passa ensuite dans le cadre de réserve. Il était grand-croix de la Légion d'honneur depuis 1927.

De sa retraite de Vendée, il ne cessait d'organiser les œuvres de marins, et c'est ainsi qu'il avait accepté la vice -présidence de la Fédération des œuvres catholiques pour marins.

Les 22 et 23 septembre 1929, il présidait le Congrès d'apostolat maritime de Boulogne-sur-Mer avec une compétence et une autorité qui furent hautement appréciées.
En Vendée, où il ne comptait que des admirateurs et des amis, il présidait l'Union catholique diocésaine et se consacrait avec un inlassable dévouement à l'organisation des forces catholiques. Il était président de la section des anciens combattants de Champ st Père.
Chef héroïque aux heures de la lutte, l'amiral Merveilleux du Vignaux fut toute sa vie durant le modèle des hommes de devoir, et son nom, synonyme de bravoure et de foi, a le droit d'être inscrit parmi ceux des plus glorieux fils de notre Vendée".

Fils d'un instituteur laïc qui avait pris sa retraite à Champ-Saint-Père, Léon Martin y résida de 1912 au 31 décembre 1970, date de sa mort. Il repose dans le cimetière de la commune, près de son père, sous une dalle anonyme, selon sa volonté.

Son père Pierre Martin était un ami de longue date de Georges Clemenceau; sur la fin de sa vie, le "Tigre" alors qu'il venait régulièrement à Saint-Vincent-sur-Jard, aimait passer quelques heures chez ses amis à Champ-Saint-Père. Parmi les anciens élèves de l'école de la gare, certains se souviennent encore d'être allé avec leurs maîtres, offrir des fleurs à notre prestigieux compatriote.

Instituteur laïc formé à l'école de Jules Ferry, dans la grande tradition républicaine des fondateurs de la IIIe République, Mr Martin Père avait élevé son fils dans cette tradition, dont il ne dévia jamais.

Après l'école primaire, Léon Martin (né le 19 septembre 1879 à Saint-Cyr-en-Talmondais) fit de bonnes études au Lycée de La Roche-sur-Yon où il obtint le baccalauréat; il était en outre licencié en droit.

Après quelques années dans l'administration judiciaire, il fut mobilisé en 1914; blessé grièvement, il termina la guerre comme lieutenant. Chevalier de la Légion d'Honneur et titulaire de la Croix de Guerre avec palme. Dès que remis de ses blessures, il avait été appelé au Cabinet de Clémenceau alors Président du Conseil et Ministre de la Guerre, en qualité de secrétaire particulier. Il demeura dans ces fonctions jusqu'à la fin du Cabinet Clemenceau puis regagna Champ-Saint-Père qu'il ne devait plus quitter, sauf pour la période de la Libération.

Il fut un temps conseiller municipal avec Mr Trenit, maire mais ne postula jamais d'autre mandat, désirant vivre en dehors des luttes politiques.

Célibataire, de caractère indépendant, il vivait simplement, de revenus modestes ; il avait accepté d'être nommé juge de paix suppléant à Moutiers-Les-Mauxfaits, il le demeura jusqu'à la suppression de ce tribunal.

Léon Martin jouissait de la réputation d'un honnête homme, le trait dominant de son caractère étant la loyauté intellectuelle et la fidélité à ses amis.

Dès 1940, il avait opté pour les idées de Résistance contre le Régime de Vichy, défendues par le Général De Gaulle...

En 1943 lorsque pour répondre aux instructions du Comité Français de Libération Nationale, on dut désigner en Vendée la personnalité apte à devenir Préfet de la Libération, le choix se porta très rapidement et unanimement sur Léon Martin ; la proposition transmise au délégué en France du C.F.L.N. (qui était à l'époque Mr Michel Debré) fut agréée.

Pendant plusieurs mois, Léon Martin parcourut le département visitant ses amis pour la constitution du Comité départemental de Libération et de son équipe préfectorale, au risque souvent d'être arrêté et déporté.

Enfin le 17 septembre 1944, jour de la Libération de La Roche-sur-Yon, il était intronisé dans ses nouvelles fonctions ; il y demeura jusqu'au 14 juillet 1945.

(Renseignements recueillis auprès de Monsieur Alcide AUGUSTE qui résidait à Champ-Saint-Père dans la maison qui fut celle de Monsieur MARTIN. Président de la Section départementale des Médaillés de la Résistance Française, Monsieur AUGUSTE était le mandataire de l'organisation "Libération Nord" qui vint contacter Léon MARTIN en octobre 1943).

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